NORMES ESCALIERS

Dimensionnement et normes de référence sur les escaliers suivant leur lieu d'implantation

NORMES ET RÉGLEMENTATION DES ESCALIERS ET BALUSTRADES AU QUÉBEC

Les normes et réglementations des escaliers vont différer suivant le lieu d'implantation ainsi que les types d'utilisateurs. Compte tenu du nombre important de textes relatifs aux dimensionnements des escaliers, ce recueil ne se définit pas comme exhaustif.

LES ESCALIERS INTÉRIEURS DE LOGEMENT INDIVIDUEL

Les escaliers sont réglementés selon le Code de Construction (Section 9.8. Escaliers, rampes, main courantes, et garde corps) rédigé par la Régie du bâtiment du Québec.

L'escalier est constitué de contremarches, de limons, soit le côté de la cage d'escalier, et de marches, dont la profondeur est appelée giron. La contremarche dans les normes doit avoir entre 5 po et 7 7/8 po de hauteur. Le giron varie quant à lui entre 8 1/4 po et 14 po. Entre les deux, ça peut varier. La largeur de l'ensemble doit être d'un minimum de 34 pouces, et une hauteur de 6,6 pieds est fortement recommandée entre les marches et le plafond, distance appelée échappée.

La main courante (rampe) est obligatoire, que l'escalier soit complètement encastré ou qu'il soit accoté à un seul pan de mur. Le Code exige que cette rampe ne change de côté, malgré un coin ou un palier. Quelqu'un qui a des problèmes de vision ne doit pas chercher la suite de la main courante si on l'a changée de côté.

Un côté libre veut automatiquement dire la pose d'un garde-corps, soit une rampe avec barreaux, ayant une hauteur minimale de 36 po. On doit toujours pouvoir poser sa main sur un côté de l'escalier, surtout s'il n'est pas emmuré. Même les barreaux ont un espace requis, un maximum de 4 po, afin d'éviter que ne passent par le trou des objets ou les jambes des tout-petits.

Les garde-corps doivent empêcher les enfants de grimper. Les barreaux ne devraient pas contenir trop d'éléments horizontaux. Ces parties fréquentes dans les constructions en fer forgé peuvent aider bébé à s'agripper un peu partout.

Le Code prescrit aussi un maximum de trois marches dans un coin à 90 degrés, pour éviter que les surfaces aient moins de 30 degrés. C'est dangereux dans les coins si l'angle est trop aigu, spécifie le directeur technique. Le colimaçon, comprenant beaucoup de ces pointes, ne respectera pas la règle du 30 degrés, mais les marches devront être plus larges afin de pouvoir déposer le pied.

À l'extérieur, les règles sont semblables. Mais, selon toute logique, un balcon au deuxième étage aura un garde-corps plus élevé, soit d'un minimum de 42 pouces. La main courante est indispensable s'il n'y a pas de garde-corps.

Malgré une série de normes gérées par la Régie du bâtiment du Québec, certaines résidences ayant des escaliers construits avant l'instauration du Code courant sont exemptes de certaines règles. Mais il n’est pas question de tenter de contourner la norme avec un modèle récent. Si vous rénovez une maison qui date de 1837, c'est certain qu’il n’est pas possible de refaire le plancher au complet. Il faut réparer les marches une à une.

Tout installateur d'escalier doit avoir un numéro de RBQ pour exécuter les travaux d'une pose d'escalier dans une maison neuve, dans une rénovation et dans une résidence que le client demeure présentement. La régie du bâtiment du Québec met à votre disposition un registre des détenteurs de licence vous permettant de vérifier le numéro de RBQ ou de trouver un entrepreneur pour l'exécution des travaux.

Si votre escalier n'est pas conforme, la Ville peut émettre un avis d'infraction de 100 $ pour un individu et de 300 $ pour une personne morale pour des bâtiments sous la juridiction municipale. La compagnie d'assurances peut également exiger des ajustements pour rendre le tout adéquat puisqu'en cas d'incident, le propriétaire de la résidence ou du bâtiment sera responsable.

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A savoir: La loi de Blondel définit le confort d'un escalier selon la hauteur des marches et le giron.​​​​​​​​​​​​​​

LES ESCALIERS EN ENVIRONNEMENT INDUSTRIELS

Ces escaliers industriels sont soumis au code de Construction du Québec et au Code National du Bâtiment.

Les niveaux de sécurité ainsi que le dimensionnement général de l'escalier suit des règles strictes.

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LES ESCALIERS POUR ÉVACUATION INCENDIE

Les  mesures de sécurité contre les risques d'incendie sont applicables à tous les établissements, quelle que soit l'ancienneté des constructions et installations.

En matière de sécurité incendie, le règlement du CNPI définit les dispositions générales de la sécurité contre l'incendie dans les établissements recevant du public. 

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Définition des termes techniques pour les escaliers :

Escalier : Suite de degrés servant à relier 2 ou plusieurs plans horizontaux situés à des niveaux différents.

Volée : Suite ininterrompue de marches droites (régulières) généralement comprises entre 2 planchers, ou un plancher et un palier ou 2 paliers.

Elévation : Hauteur comprise entre 2 plans horizontaux (planchers). L'élévation est toujours calculée en tenant compte des revêtements de finition des planchers.

Course : Distance horizontale comprise entre les faces de la première et la dernière contre marche.

Palier : Partie plane comprise entre 2 volées de marches. Ce palier sert de repos ou d'élément de virage dans un escalier. Il devra corresponde en dimensions à au moins la largeur de l'escalier et se situer en hauteur à la hauteur des marches.

Puits ou trémie : Ouverture aménagée dans le plancher supérieur permettant le passage de l'escalier et de ses usagers.

Plafond : Surface plane sous le plancher délimitant la hauteur fini de la pièce.

Échappée : Hauteur prise à la verticale, comprise entre le plafond à l'extrémité du puits et la ligne imaginaire passant par le nez de marche.

Limon : Pièce de bois ou de métal servant de support aux marches et contre marches.

Crémaillère : Limon découpé en dent de scie dont les entailles servent d'appui aux marches.

Marche : Partie horizontale sur laquelle nous posons le pied pour utiliser l'escalier.

Marche droite : Marche dont la profondeur est constante et utilisée dans un escalier droit.

Marche d'angle : Marche irrégulière utilisée dans le virage d'un escalier.

Contre marche : Partie verticale comprise entre 2 marches consécutives.

Giron : Entaille horizontale pratiquée sur le limon et supportant la marche (sans le nez de marche).

Nez de marche : Partie arrondie de la marche dépassant la contre marche de 1' à 1 1/2'. Le nez de marche sert à augmenter l'appui du pied sur la marche.

Main courante ou rampe : Appui sur lequel glisse la main lors de l'utilisation de l'escalier.

Balustrade ou garde-corps : Un ensemble de rampe, poteau et barreau servant d'élément de sécurité.